25 novembre 2012

La nostalgie : que faut-il en penser ?

La crise qui nous frappe depuis 2008 amène certaines personnes, souvent les mêmes, à penser qu'hier était mieux qu'aujourd'hui. Alors arrêtons-nous quelques instants sur cette considération nostalgique. Est-il vrai qu'avant tout était mieux ? Où est-ce juste une vue de l'esprit de celles et ceux qui préfèrent au fond que rien ne change et que tout redevienne comme avant ? Il y a un peu de tout ça. 

Et puis, tout dépend où l'on positionne le curseur du temps. 

Certains diront que cela fait près de 70 ans que nous n'avons pas connu de conflit mondial (voir ci-dessous le lien sur le dernier post de Michel Serres et Michel Polacco dans le Sens de l'Info sur France Info). Certes, ce n'est pas faux, mais que dire des guerres localisées à des régions plus limitées, en Algérie, en Afghanistan, en Irak, sans parler des guerres qui prennent une nouvelle forme, le terrorisme, les attentats, les guerres d'indépendance, les mafias, les gangs, les ghettos qui se forment dans les banlieues et qui sont souvent hors contrôle. La violence a toujours fait partie de nos vies. Elle évolue simplement. Elle se modernise, elle s'adapte, elle change d'allure, mais elle a toujours été là. Nous sommes marqués par les massacres perpétrés par les hommes, tous ces holocaustes qui ont à l'humanité le visage insoupçonné de l'inhumanité. Mais ces 70 ans sans massacre d'une ampleur équivalente, nous les devons à quoi ? A l'apprentissage ? A l'expérience ? Non, je pense que nous le devons en Europe à la construction d'une communauté, merci à nos pères, et à la peur. La peur guide les pas de l'homme. Les plus grands tyrans se méfient de nos jours. Ils savent que la sanction ne tarde plus trop de nos jours. Les fous et les barbares ont toujours existé, il y en aura toujours. Malheureusement. Il faut juste les mettre sous contrôle. 

Alors pourquoi cette nostalgie ? 

Le progrès technique, dans les domaines des télécommunications, de l'informatique mobile, des médias, du divertissement, du cinéma ou de la médecine, rend notre vie plus sûre, plus énergisante, nous la vivons en meilleure santé. Nous vieillissons mieux. Nous allons à l'école dès notre plus jeune âge, du moins dans les pays occidentaux, nous bénéficions d'une sécurité sociale, d'aides quand nous en avons vraiment besoin, nous sommes plus en sécurité. Notre vie est bien meilleure qu'avant en réalité. 
Alors pourquoi cette nostalgie ? 
Meilleure santé, meilleure éducation, accès à l'information, liberté, paix. Que demandez de plus ? Je pense que la nostalgie qui nous frappe vient de l'anéantissement de certaines valeurs qui faisaient la grandeur de nos nations. Prisonniers de nos claviers, endoctrinés par tout un tas de penseurs modernes qui structurent nos esprits, nous nous sentons de plus en plus isolés. Un combe, un paradoxe. Isolé dans un monde de communication et de réseaux. Les réseaux sociaux du reste ont pris le relais de nos vies bien réelles. Nous vivons par procuration dans le virtuel. Certains vivent avec leur smartphone comme s'il s'agissait d'une extension d'eux-mêmes ! 
Alors on veut revenir à l'essentiel, on veut retrouver les valeurs qui nous tiennent à coeur dans tout ce que nous faisons. On veut se retrouver entre amis, débattre à nouveau, avoir des contacts, s'engueuler, rire, pleurer, éprouver des émotions. On veut travailler pour des entreprises qui ne cherchent pas à nous formater, pour des entreprises qui nous entrainent dans un projet, simple mais enthousiasmant, un projet dont les valeurs seront les nôtres, un projet dans lequel nous pourrons nous inscrire sans nous poser mille questions. 

Alors oui si on se compare au passé, surtout lointain, sur un plan matériel, sur le plan de la paix, on peut penser que nous sommes mieux aujourd'hui. 
Mais si on se compare au passé sur le plan des valeurs, c'est plus compliqué. Je crois que la principale raison est liée au manque de temps et au manque de réflexion. Comme nous en manquons, nous suivons la pensée générale, j'allais dire unique, et nous oublions de nous arrêter quelques instants, pour remettre en cause ce qui parait établi. Or, bonne nouvelle, rien n'est vraiment figé, tout peut être remis en cause, c'est juste une question de volonté et de courage. Il faut juste le décider et commencer non pas à se rebeller, ou à s'indigner comme on le disait récemment, mais à réfléchir. 
N'est-ce pas finalement l'un des points essentiels qui différencie l'homme des autres espèces? Notre cerveau ! Et si on décidait de s'en servir vraiment et de ne plus confier notre système de réflexion à des médias, à des réseaux qui nous disent ce que nous devons penser, ce que nous devons faire et même comment nous devons nous sentir !
Il faut se souvenir du passé. C'est notre histoire, notre culture, mais il ne faut pas en être prisonnier. La vie est une course en avant qui réserve de belles surprises. 

Le passé est un trampoline qui doit nous servir à rebondir pour aller plus haut, vers un monde plus sain, plus équilibré, plus en ligne avec nos aspirations profondes. Et celles d'aujourd'hui ne sont justement pas celles d'hier !

19 novembre 2012

Réflexions sur le management actuel

Un de mes collègues m'a adressé un lien vers un article publié dans le journal Le Monde du 12 Novembre dernier.
Son titre : "Pour une révolution managériale: rétablir la confiance et l'engagement".
L'auteur : François Dupuy. Sociologue, directeur académique du Centre européen d'éducation permanente (Cedep) de l'Insead, auteur de La Fatigue des élites. Le capitalisme et ses cadres (Le Seuil, collection "La République des idées", 2005) et de Lost in Management. La vie quotidienne des entreprises au XXIe siècle (Seuil, 2011).
Ce papier, que je vous laisse découvrir çi-après appelle quelques commentaires de ma part.
Je partage totalement l'idée que le management actuel doit s'adapter à la nouvelle donne et qu'il convient de fuir tout management coercitif, toute pression inutile. On ne manage pas par la terreur. La révolution française, même si elle a sur le long terme marqué son temps et imprimé un vent de liberté, l'a clairement démontré. Robespierre n'a pu tenir très longtemps dans ce climat qu'il avait lui-même instauré, sans en prendre vraiment conscience, pour au final finir à son tour sur l'échaffaud. En période difficile, de crise, de tension, de décroissance, au moment où les affaires deviennent plus difficiles, où les clients investissement moins, où ils licencient, où tout le monde est incité à réduire les coûts, rien ne vaut plus que de se serrer les coudes, de former une équipe et d'éviter les débordements hasardeux et parfois nauséabonds. J'en suis plus que convaincu. La difficulté reste en fait d'aligner l'ensemble de son équipe, les managers plus particulièrement, à cette conviction (voir l'un de mes précédents posts).
Concernant les process et les outils. Bien sûr, il faut se méfier des champions des processus, ces bureaucrates que l'on trouve un peu partout, dans de nombreuses entreprises, particulièrement les multinationales. On connait tous ces spécialistes du thermomètre, qui en placent là où ils peuvent. A la fin, ils ne savent même plus pourquoi. Et pire, ils n'utilisent pas 20% des fameux KPIs qu'ils élaborent !! Un paradoxe ! A trop mesurer, on finit par ne plus savoir ce que l'on cherche à prouver ou à démontrer. Mais prétendre inversément que l'on puisse se passer de toute mesure est absurbe et vient généralement de personnes qui n'ont jamais managé d'entités opérationnelles. Il y a une grande nuance entre la théorie et la pratique. Mes nombreuses années à la tête d'entreprises m'ont définitivement convaincu que ce qui distingue les entreprises qui réussissent de celles qui échouent, c'est l'éxécution. La capacité à faire arriver les choses. Make things happen ! Bien sûr, il faut une stratégie, des produits et des services à vendre, des collaborateurs talentueux, une harmonie et un bien-être et bien d'autres éléments encore. Mais au final, l'exécution est vitale. Elle fait la différence. Et les managers capables de réfléchir, d'innover et d'agir simultanément sont des perles rares.
Concernant les hommes et leur importance au sein de l'entreprise. Je ne crois pas qu'ils soient plus importants aujourd'hui qu'ils ne l'étaient hier. Les choses n'ont pas fondamentalement évolué à ce niveau. Il faut des femmes et des hommes entrepreneurs qui investissent et prennent des risques. Il faut des dirigeants qui exploitent les idées des créateurs. Des dirigeants et des managers qui font en sorte que les plans opérationnels soient mis en place. Ils ont aussi la charge de déplacer les ressources (capitaux technologique, financier, humain, etc.) là où il le faut, là où la croissance se trouve, là où l'entreprise peut creuser l'écart. C'est tout un art. Il faut aussi qu'ils embauchent les bons profils, qu'ils les forment, les coachent, les fassent grandir au sein du groupe. Il faut qu'ils s'occupent avec attention de celles et ceux qui sont dans l'entreprise depuis plus ou moins longtemps et qu'ils se chargent de leur assurer un développement harmonieux. Un salarié motivé donne plus de lui-même qu'un autre, c'est une évidence. Mais les femmes et les hommes ont toujours eu un rôle clé dans le succès ou l'échec d'une firme. Aujourd'hui comme hier. Pas plus en 2012 qu'en 1960, 1980 ou 2000. Pas plus, pas moins. Il y a toujours eu des salariés qui se donnent à fond, qui vont au-delà de toute limite, plus pour eux, pour l'équipe, leurs collègues que pour l'entreprise. Certains le font aussi pour l'entreprise. Il y aussi toujours eu des salariés qui ne se donnent pas à la tâche. Les raisons sont multiples et je ne veux pas là les discuter. Ce n'est pas le propos de ce billet.
Alors faut-il de nouveaux managers ? De nouveaux dirigeants ? Faut-il une révolution managériale ? Pour rétablir la confiance et l'engagement. Oui, bien sûr, il fautde la confiance. On la veut. Oui bien sûr il faut de l'engagement. On le veut. Mais à de rares exceptions près, les dirigeants et managers en poste sont capables de faire cela. Quand ils ne le sont pas, ils doivent quitter leurs fonctions car leur échec à ce niveau aurait des conséquences bien trop importantes. Etre manager implique des devoirs qu'il faut être en mesure d'assumer. Ce n'est pas facile. On fait tous des erreurs. On apprend d'elles et on essaie d'en faire de moins en moins.
Ce qu'il faut, ce sont des dirigeants, des managers, différents, capables de saisir le monde vers lequel nous allons. Ce monde est différent et exige des qualités et un style appropriés, des compétences humaines et de leadership que nous possédons tous, de façon quasi innée, mais que nous n'avons pas appris à mettre en avant. Ni à l'école, ni à l'université, ni dans l'entreprise. Nous n'avions pas besoin de ce type de profil. Cela ressemblerait à quoi ? Un mélange d'intelligence émotionnelle et d'autres éléments pour constituer un tout. Un manager prenant en compte toutes les dimensions, pas seulement celle que nous qualifions de "financière", un manager ne priviligiant pas uniquement le court terme en sacrifiant le long terme, un manager capable de résister à la pression et de faire valoir ses vues, ses idées, et plus important ses valeurs.
Mais c'est là un autre thème sur lequel nous reviendrons sous peu ...
Je vous laisse à présent lire le papier de François Dupuy.  En synthèse, je suis d'accord avec lui que le monde des affaires d'aujourd'hui, le monde tout court du reste, ne tourne pas rond. Je suis d'accord que certains managers ne se conduisent pas bien. Mais cela a toujours été le cas. Il n'y a pas aujourd'hui une multiplication de ces profils. Du moins, ce n'est pas ce que je vois autour de moi. Je me méfie des enquêtes qui tranchent ainsi avec autant de détermination, et qui peuvent confondre pression et exigence. Je suis d'accord que la bureaucratie peut tuer les plus belles dynamiques et que dans les périodes difficiles il convient de porter attention aux femmes et aux hommes de l'entreprise, car ce sont elles et eux qui peuvent faire la différence. Mais je crois aussi qu'il faut de la discipline pour réussir, de la ténacité et une organisation qui fonctionne. Sans excès, sans comportement stupide. Et j'affirme que nous verrons dans les temps à venir émerger une nouvelle classe de leaders qui saura aborder les choses d'une façon très différente ... en tout cas je le souhaite, nous en aurons besoin.

11 novembre 2012

Que penser du prix Nobel de la Paix à l'Union Européenne ?

La crise économique que nous vivons aujourd'hui se transforme peu à peu en crise sociale, un peu partout en Europe, un peu partout dans le monde, avec comme toujours des points culminants, des zones plus touchées que d'autres. A sa source, il y a une crise financière. Les flux financiers dégressifs et les problèmes monétaires se traduisent vite par de la décroissance et des déséquilibres divers. En France, comme ailleurs, notre industrie souffre, le chômage s'aggrave et nous parlons de plus en plus de ... pauvreté. Qui aurait pu penser que certains pays européens comme l'Espagne, le Portugal, la Grèce ou l'Italie connaitraient les mésaventures actuelles ? C'était peu prévisible. Et pourtant, nous y sommes et la France n'en est pas loin. Les courbes de l'endettement, de l'emploi et de la balance extérieure sont arrivées dans une zone dangereuse où l'action devient nécessaire. D'où le plan adopté par le gouvernement dans la lignée du rapport Gallois. Choc, pacte ou trajectoire de compétitivité, tous les termes ont été employés, mais au fond peu importe, seul compte le résultat, il faut redresser l'industrie, générer de la croissance, source d'expansion et de création d'emplois. L'Europe a besoin de cela pour exister et vivre en paix. Sans croissance, l'Europe ne peut pas s'en sortir.
Il existe deux raisons majeures de révolte pour un peuple: la faim et la privation de liberté. "La seconde est acceptable un temps tant que la faim ne gagne pas les chaumières" disait le diction. Mais que se passe-t-il lorsque le pain vient à manquer et que la liberté file en lambeaux ? Eh bien c'est la révolution !!! En sommes-nous là ? Bien sûr, nous sommes loin d'une révolte ou d'une guerre, bien que certains intellectuels aient pu récemment prédire la possibilité d'un conflit mondial. Je n'y crois pas. Mais pour s'assurer que tout ira pour le mieux, il faut veiller à préserver cette paix qui est si importante pour tous les équilibres.
Récemment, l'Europe a reçu le prix Nobel de la paix. Cette annonce a été diversement appréciée. Certains ont applaudi des deux mains. D'autres ont critiqué cette décision qui favorisait une région du monde.
Je fais plutôt partie de la première catégorie. J'ai vu dans cet événement la consécration du travail des générations passées. Nous vivons sur un continent qui a connu des horreurs sur des millénaires. Les pires sont sans doute arrivées au XXe siècle. Confrontés à des idéologies totalitaires, nous avons connu les pires catastrophes humaines, certaines surpassant et de loin nos pires cauchemars. L'union européenne, car il s'agit bien d'une union, a permis l'unification pacifique d'un continent. D'un conflit cauchemardesque franco-allemand, étalé sur trois guerres, sur deux siècles, nous avons construit une alliance et une force. L'union en Europe, une fédération aux Etats-Unis, le modèle est différent, mais la logique est la même. Seule compte la paix. 
Nous devons faire face en permanence à des chocs. Des chocs de civilisation, des chocs industriels, des chocs culturels, et aujourd'hui un choc de compétitivité. En toile de fond, il y a des crises, des redressements, des hauts et des bas. Un peu comme dans toute association. Une entreprise, un gouvernement, une association, un couple, peu importe. Tout ne peut pas être rectiligne. Mais une chose est certaine.
On est plus fort quand on est uni.
On est plus fort quand on part le même language.
On est plus fort quand on partage des valeurs communes.
Alors oui, ce prix Nobel de la paix avait à mes yeux beaucoup de sens.

04 novembre 2012

Devoir de mémoire et ... entreprise

Il y a en France de très nombreux monuments aux morts. Ils sont là, au coeur de nos villages et villes. On y prête plus trop attention avec le temps. Et pourtant, les centaines de milliers de noms qui y figurent étaient pour l'essentiel de jeunes gens, entre 17 et 23 ans, maximum 25/28 ans. Si nous avions la possibilité de visionner leurs photos ou le film de leur vie, si courte, nous aurions un choc. Nous verrions des visages jeunes, plein d'avenir, le regard lumineux et le sourire radieux. En fait, lorsque l'on songe à eux, on pense plutôt aux "anciens combattants". On imagine des personnes âgées. C'est sans doute une erreur que nous faisons tous. Ce n'est pas tant que cette image ne soit pas belle, nos anciens ont du mérite, mais dans notre subconscient, nous associons cela à quelque chose de passé et un peu de désuet. Quelque chose dont on a plus envie de parler. C'est franchement injuste car ces jeunes générations ont donné leur vie pour nous. Nous leur devons quelque chose. Quoi ? C'est difficile à dire. Ou plutôt tout le monde peut mettre dans le panier de la mémoire ce qu'il veut bien y déposer. On y met ce que l'on veut donc, mais il faut honorer leur mémoire. En le faisant c'est notre histoire que nous sanctifions, c'est-à-dire nos racines, notre culture, nos valeurs. C'est d'autant plus fort que sur ces monuments, il y avait des français de naissance, mais aussi des français venant d'autres origines, voire des étrangers, des maghrébins en particulier (nombreux sont ceux qui sont morts pour la France), des chrétiens, des protestants, des juifs et des musulmans. Mélange de culture pour une cause commune. A l'heure où nous allons rentrer dans les commémorations et les célébrations, le 11 Novembre en particulier, il faut garder ceci en tête. Des hommes et des femmes ont donné leur vie pour une cause qu'ils croyaient juste. 
Dans l'entreprise, c'est un peu la même chose. Ne pas entretenir la mémoire de l'entreprise et son histoire revient à la laisser dépérir. L'histoire d'un peuple est faite de hauts et de bas, de bons moments et de très mauvais. Dans l'entreprise, c'est un peu la même chose. Il y a les périodes fastes, de développement, de croissance et d'embauche. Et puis les moins bonnes. Un plan social, c'est un peu comme une déchirure pour les dirigeants qui le conduisent, mais surtout pour celles et ceux qui le subissent. Cette rupture entre ceux qui restent et ceux qui partent sonne un peu comme un tocsin, certes moins dramatique, mais tout de même, on coupe des liens forts qui nous unissaient à quelque chose qui faisait partie de nous, on rompt une synergie que l'on croyait immuable. C'est pour cela qu'il faut choyer la culture au sein de l'entreprise. La culture n'est pas neutre. C'est un bien immatériel, difficile à valoriser dans un bilan, et pourtant sa valeur est immense et son impact fantastique. Il faut préserver cette adhérence que chaque salarié a avec son entreprise, comme autrefois, lorsque nous faisions corps avec le village, l'école ou même l'entreprise régionale. Chaque dirigeant devrait favoriser ce devoir de mémoire
Il est drôle de constater que le phénomène est identique à l'observation précédente. Peu de jeunes diplômés, fraichement recrutés, ont le souci de connaitre l'histoire véritable et profonde de l'entreprise. Cela fait un peu réchauffé. Pas très "glamour". Le passé c'est le passé.  Ils ont tort. La passé sert à construire les fondements de la réussite à venir. Le passé, c'est notre ancre. C'est ce qui pousse des hommes et des femmes à faire des choses extraordinaires, des choses qu'ils ne feraient pas dans un contexte où l'entreprise n'aurait pas de recul et de ... mémoire. 
L'entreprise a un grand intérêt à protéger son histoire et son passé. Elle a intérêt à les construire et à les transmettre. Ce passé, cette mémoire, c'est sa culture. Et la culture fonde les plus grandes réussites, car pour elle, on peut gravir des montagnes et changer le monde. Parce que l'on sait que nos lignes, nos mots, nos actes viendront s'ajouter à celles et ceux de nos prédécesseurs, sans s'évaporer. Ils viendront au contraire consolider les acquis de l'entreprise pour la rendre plus forte. Devoir de mémoire ! 

02 novembre 2012

Le scandale - Le sens de l'info - Michel Serres / Michel Polacco

Dans la cadre de leur émission hebdomadaire, "le Sens de l'Info", le philosophe Michel Serres et Michel Polacco abordent le thème du scandale sous un angle singulier qui m'a intéressé. Je voulais partager ce Podcast avec vous.
Le scandale ponctue la vie des affaires, de la politique et même la vie privéeMichel Serres précise que c'est le même mot que le mot esclandre, l'un étant la chose, l'autre étant le bruit. Dans une époque où nous cherchons à retrouver nos repères, une réflexion très intéressante ...
Le scandale - Le sens de l'info - Éducation / jeunesse - France Info