24 septembre 2012

Et si on avait notre "Silicon Valley" ?


Je lisais récemment un article sur la Silicon Valley et l'attraction qu'elle provoque toujours aujourd'hui. Cette dernière s'est même vu renforcée. Des sociétés, dont le nom et la gloire sonnent comme des tocsins à nos oreilles, American Express, General Motors, pour n'en citer que deux, investissement à présent, via des sociétés de capital-risque ou en direct, dans de nouvelles pousses, des start-up au futur prometteur, pour oublier la crise et les résultats anémiques qui en découlent. Tout le monde veut être au coeur de l'innovation, être les premiers à capter les prémisses de l'embellie qui tôt ou tard pointera le bout de son nez à l'horizon. Personne n'en doute, l'innovation sera l'un des moteurs de la relance, car la reprise dépend du niveau de la consommation, et donc des produits et nouvelles technologies qui verront le jour dans les temps à venir. Le cercle est vertueux et en tout cas plus drôle que de simples coupes budgétaires ou de hausses d'impôts pour financer l'impasse où nous nous sommes engouffrés depuis 2008. Une question est alors venue me titiller. Pourquoi ne pourrions nous pas au fond avoir notre propre vallée innovante ? Grenoble est devenue au fil du temps un pôle d'attractivité fantastique, autour de technologies prometteuses, et pas seulement des fameuses nanotechnologies. Sophia Antipolis ou le plateau de Saclay sont d'autres exemples de réussites dont nous pourrions tirer avantage. 
Alors pourquoi semblons nous à la traîne ? Il y a là quelque chose de peu compréhensible. Que font les américains ou le israéliens pour avoir des "Silicon" flamboyantes ? 
Ont-ils des étudiants mieux formés ? Une élite au niveau de la recherche que nous n'avons pas ? Pas de tout. Au contraire. Certes, notre enseignement a globalement chuté, mais plutôt dans les franges basses ou moyennes, les études "standards" dirons-nous, là nous ne sommes pas mirobolants dans les classements, il faut bien le reconnaitre. Mais sur le haut de gamme, on reste imbattable. Polytechnique, Normale Sup., nos universités, Centrale Paris, etc. sont des références mondiales, des cartes de visite que l'on s'arrache ! 
Ont-ils des moyens supérieurs ? Oui indiscutablement. D'abord, les entrepreneurs sont probablement plus aidés financièrement. Ensuite, des fonds d'investissement, des entreprises ou des individus sont davantage préparés à prendre des risques, en sachant que sur dix projets, un fera la différence. Pour nous autres européens, prendre le bouillon neuf fois, c'est trop dur à vivre. Pas pour un américain. Il faut revoir cela. Il faut que l'Etat aide davantage par des allégements fiscaux, par des aides supplémentaires, par divers autres avantages. C'est le moment. Il faut encourager la prise de risque. 
Accompagnent-ils davantage les entrepreneurs ? Oui, aucun doute. Nous regardons toujours un créateur, en France, en Europe, comme un être fou et téméraire. Quelqu'un qui fera mieux de se ranger et d'aller travailler dans un bureau. Un patron en France fait très peu de coaching. Dave Packard a longtemps "coaché" Steve Jobs. Nous devons mettre au point cette notion d'accompagnement de l'entrepreneur, de l'avant-projet jusqu'à l'après-lancement. Et accepter d'en voir un émerger et gagner beaucoup d'argent, sans le jalouser, sans l'assommer pour qu'il fuit en Suisse ou dans des îles improbables. 
Peut-on réussir ? Je le crois totalement. Juste une question de volonté. Nous avons tout pour cela. Les formations adéquates, des entreprises prêtes à soutenir de jeunes pousses et un gouvernement qui veut relancer croissance et emploi. Je participais à une table ronde aux journées organisées par le Medef sur le Campus de HEC Paris sur le thème "trop ou pas assez de robots". Un des participants, spécialiste il est vrai (je ne le suis pas), affirmait que dans de nombreux secteurs il était déjà trop tard. Je ne suis pas du tout d'accord. Quand on voit à quelle vitesse aujourd'hui les choses se font et se défont, on se dit que tout est possible. La ministre, Fleur Pellerin, également dans cette table ronde, avait l'air de ne pas accepter cette fatale conclusion non plus. Tant mieux, car il y a du travail devant nous. Tout est réuni pour agir et réussir. Tout est question de vitesse et de mouvement. De conviction aussi. 

13 septembre 2012

Make it Matter !

The new Hewlett-Packard campaign : Make it Matter
"If you are going to do something, make it matter !"
"You do what you do because it matters"
"What matters to you matters to us"
A campaign to be discovered ... I heard a lot of you telling me this motto "Make it Matter" has a real impact on you. HP does not care only about technologies. 
By clicking on the title you can access to the HP site or also below. A video attached as well. 
"At HP, we don't just believe in the power of technology. We believe in the power of people when technology works for them".

08 septembre 2012

Les rencontres ...

Les rencontres sont dans une vie très importantes. Elles conditionnent souvent l'orientation que nous lui donnons. Elles peuvent être heureuses ou fatales, sans intérêt ou passionnantes, voulues ou subies, liées au hasard parfois. Elles peuvent prendre une tournure inattendue ou suivre un chemin plus traditionnel. On peut côtoyer mille personnes, puis un jour croiser la route d'un individu, un homme ou une femme, unique, un être essentiel, qui fait alors toute la différence. Cela est valable dans notre sphère privée ou professionnelle. Ceci est valable en toute circonstance en réalité. 
Alors pourquoi certaines personnes peuvent marquer notre vie et d'autres pas ? Il est difficile de répondre à cette question. En amour, il y a cette alchimie magique qui fait que deux personnes se trouvent sans trop savoir pourquoi. Il faut relire Belle du Seigneur pour le comprendre. Dans le monde professionnel, c'est un peu la même chose. On ne parle plus de sentiments, mais la séduction opère (ou pas) de la même façon. Lorsque nous vendons, lorsque nous tentons de convaincre des collègues ou de collaborateurs. Lorsque nous tentons d'entrainer derrière nous, lorsque nous voulons mobiliser les énergies. Nous cherchons en permanence à nous démarquer. Ou du moins, devrions nous le faire. Faute de temps parfois, on sacrifie cette phase essentielle qui consiste à rechercher la communion, une sorte de compréhension mutuelle. 
J'ai pour ma part eu beaucoup de chance. J'ai croisé la route de quelques personnes déterminantes. Je disais récemment à un groupe d'étudiants à HEC Paris que j'avais beaucoup pratiqué la mimétisme lorsque j'étais jeune. C'est une technique que j'ai peaufiné dans le temps, sans m'en rendre compte. Chaque personne possède un ou deux traits, parfois plus, susceptibles de vous intéresser. Certains peuvent être "copiés", d'autres pas s'ils sont trop éloignés de votre personnalité ou s'ils ne correspondent à ce que vous cherchez à être. On peut admirer quelqu'un, sans chercher à lui ressembler. Il ne m'est en fait jamais arrivé de vouloir ressembler à quelqu'un de précis, mais j'ai par contre, par mimétisme, capté une caractéristique particulière de quelqu'un, une attitude, un son, une expression, une gestuelle, pour ensuite l'adapter à ma personne , au mouvement que je souhaitais donner aux choses. Rien n'est fait de façon consciente. C'est quelque chose qui s'opère ainsi, de façon naturelle. 
Il est important dans une existence de regarder les plus anciens, ceux et celles qui vous marquent par leur charisme, leur approche, leurs idées, leur état d'esprit. 
Ces rencontres sont souvent le fruit du hasard. Elles surviennent quand on ne les attend pas. Ce sont souvent des personnes qui au départ vous laissaient indifférentes, et qui peu à peu vous surprennent. J'ai toujours eu du mal avec ceux qui prétendent tout savoir, ceux et celles qui affichent leur savoir comme on brandit une bannière. Les acquis ne s'affichent pas, ils sont en nous, indélébiles, des preuves de vie, des faits d'armes.
Ceux et celles qui peuvent nous apprendre quelque chose ne cherchent généralement pas à le faire. C'est ça leur force, c'est pour cela que ces personnes sont rares. C'est aussi pour cela qu'il faut être attentif. 

03 septembre 2012

The 5 Traits of High-Potential Employees

One of my young colleague, Livia Frincu, sent me this paper from Samuel Bacharach (short bio express below). I thought it would be useful for all to have a look at it, knowing that I will write a message of this subject next time. Interesting to think about his declaration in bold at the end of the paper (see below).  

Who will be ready to run your company when you can't be everywhere anymore? Here's how to pick your next generation of leaders.
As your company grows too big for you to do everything--the way you do now--you're going to give over some of the leadership. (Relax. This is a good thing!) For reasons of staff morale, economy, and your own precious peace of mind, it’s better to find your new generation of leaders inside the company. But there’s a rub. Not every longtime loyal employee is really suited to be a leader.
Some have reached their potential and are quite comfortable where they are. This doesn’t imply mediocrity. It simply means that their role at the company and their ambition have converged, and a degree of leveling has set in. Others on your staff might be the “me-me” type--utterly convinced of their own limitless potential and blind to the overwhelming evidence that they’ve gone as far as they're going to get.  
How do you decide who among your longtime lieutenants have what it takes? I point to five criteria:
1. They know the business. Your high-potential employees are the ones who have true expertise and keep learning. Their knowledge may be technical or it may be institutional, but it’s invaluable for the organization. More important, they understand how their activities, their sector, and their realm of knowledge is related to the company’s goals.
2. Others respect them. Your staff members, not just you, also have to appreciate how much your high-potentials know. It’s not enough that your top people know their stuff. Everyone else has to know they know it.
3. They are ambitious. High-potential employees aren’t just career-minded; they’re ambitious in a focused way. The best way to get a sense of this is to evaluate their commitment to career progression. Look for signs that they long to accumulate new responsibilities, new successes, additional knowledge, and, for better or worse, additional recognition.
4. They work well with others. Though your leaders need to be driven, they also must be able to form partnerships with others besides you. This attitude goes beyond amiability; it's a pragmatic, tactical skill that allows them to make better, more informed decisions. Lone rangers may be creative and ambitious, but they make lousy leaders.
5. They have guts. Your next generation of leaders must understand that no matter how much research they do, no matter how many cost-benefit analyses they conduct, no matter how many market surveys they complete, they will always be deciding under conditions of uncertainty. The information at hand will always be less than the information you wish you had. Leaders need to have the courage to take risks.
Though you don’t want your next generation of leaders to be clones of you, you do want them to have the traits that drove you to build a growing company. You want them to know their stuff. You want them to have a good reputation on your team. You want them to be driven but able to give and accept help. Finally, you want them to have the courage to make tough decisions, even if there’s a chance they’ll fail. Because that’s how entrepreneurship works.

Samuel Bacharach: 'If You Don't Do Politics, You Shouldn't Be a CEO'

Short bio
Samuel Bacharach is professor of labor management at Cornell and director of Cornell's Institute of Workplace Studies. He co-founded the Bacharach Leadership Group. Among his books:Get Them on Your Side and Keep Them on Your Side. @samuelbacharach